mardi 13 janvier 2009

Maudit chiâlage

Critique du monde qui m'entoure, de près ou de loin.

Je lis le journal. Ça chiâle contre les cols bleus dans les nouvelles. Ça chiâle contre les politiciens dans l'éditorial. Ça chiâle contre Véronique Cloutier dans le courrier des lecteurs. Ça chiâle contre le Canadien dans la section des sports.

Notre monde est pourri. Pas dans le sens où le chiâlage sus-mentionné dénote une insuffisance généralisée, une incompétence contagieuse et un manque de considération global. Non, je pense que cette aptitude à voir les mauvais points dans ce qui nous entoure est signe d'un bien plus grand mal.

De deux maux, en fait :
a) le manque de sens de la répartie, et
b) l'inaptitude à rire, des autres ET de soi.

Que ce soit l'émotivité, le "moutonnisme" ou simplement la stupidité, peu de gens sont capables d'un vrai sens de la répartie et d'un jugement mesuré et modéré. Les extrêmes sont partout, et des leaders, déclarés ou non (politiciens, mais aussi artistes, journalistes, humoristes...) semblent se battre à mort pour que leur extrême soit considérée par un plus large troupeau. Et mon hypothèse est que, bien souvent, les journalistes l'emportent, car il est facile de chiâler sur la politique, et il est difficile de sortir pour aller voir un spectacle d'humour, plus difficile en tout cas que d'ouvrir le journal dans son salon ou de l'écouter à la télé.

Pour mettre mon avis en chiffre, il me semble que je vois beaucoup de gens qui ont, disons, un niveau de colère de 10 (chiffre fictif qui a préféré garder l'anonymat). Mais avec des circonstances atténuantes de niveau 3, on devrait logiquement tomber à un niveau de colère de 7. Mais non ! Le tapon reste à 10, probablement parce qu'il ne veut pas donner l'impression qu'on va le faire changer d'avis ! Et il ne changera pas d'avis, parce que c'est une personne intègre et forte, qui a le courage de ses opinions, n'est-ce pas ? Yeah, right.

Et pour conclure, riez, bon sang ! On a tous des mauvais moments, certains plus mauvais que d'autres, d'aucuns vivent même des expériences totalement inacceptables à tout point de vue (laissez faire, les pseudo-moralistes du dimanche avec vos arguments à la con pour tenter de justifier les horreurs de ce monde, vous me faites pitié). Mais je pense que la meilleure chose pour que ces tristes personnes aient une vie meilleure, ce n'est pas de les plaindre, de les tenir en béquilles pour les aider à s'en sortir, d'essayer de "compenser" pour les horreurs de leur passé.
Non, la meilleure idée, c'est de les faire rire, de tout faire pour qu'elles passent de bons moments. Et je ne suis pas psychologue, seulement un peu philosophe à mes heures, mais moi quand je ne vais pas trop bien, je n'ai pas besoin de grand-chose : une oreille qui saura m'écouter pendant dix minutes, puis une bouche qui aura la force de dire : "Bon, on fait-tu autre chose ?" C'est-ti pas beau la vie ?

Ma prescription à l'humanité civilisée en ce début d'année (en-dehors d'arrêter les conneries armées) : juger et rire !

Juger et rire !

Ayons la force de changer ce que nous pouvons raisonnablement changer, et de RIRE du reste !

C'était mes deux cennes.

1 commentaire:

  1. Je suis d'accord et je pense bien que La Mettrie, Démocrite et d'autres seraient d'accord aussi!

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