lundi 2 février 2009

Une Armure vide (Partie I)

Se relèvent les trous ternes de ta visière
Mince carapace de fer, mat et bossé
Survivant des vieux jours, de combats ponctués
Et tâchés de rouille et de ton sang, guerrière
Mais qu'en soulevant ce voile qui te protège
Paraît l'âme nue d'un combattant déjà mort
Un regard livide, silencieux, un décor
D'abîme ponctué de la joie d'un cortège ;
L'armure me confie ses envies des ailleurs
Sans raison ni d'être, ni d'être désirés
Sans de son attirail, vouloir se déloger
Elle agonise ici, ne montre que ses pleurs
Étonnant qu'une armure d'intérieur si noir
Eut jadis tout possédé ; eut été si pleine
Et qu'aujourd'hui, la complainte traçant ses veines
Flotte dans un lointain souvenir de sa gloire ;
Que ne lamente-t-elle les années perdues
Aux exercices promus à nul avenir
À gâcher ses talents en futiles loisirs
Mais pour recommencer, assez tôt il n'est plus ;
Que ne lamente-t-elle ses jours de jeunesse
Quand alors les carrefours semblaient infinis
Qu'elle n'ait pas pu su distinguer, dans sa folie,
Le chemin de ses envies, sa part de richesses

1 commentaire:

  1. Une autre oeuvre seulement entâmée, mais qu'il m'intéresse d'achever bientôt.

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