mardi 3 février 2009

La Weregirafe

Description

La Weregirafe (Giraffa Camelopardalis Beluina) est un mammifère de la classe des Artiodactyla Bipedis, ce qui signifie qu'elle se tient principalement sur deux pattes, et que dans sa forme naturelle, le poids de la créature se tenant debout est réparti presque également entre le troisième et le quatrième orteil.

Sa taille varie, atteignant typiquement entre un mètre et six mètres, dépendant de la forme qu'il adopte. Son poids varie aussi, pouvant être aussi bas que 30 kg (pour les bébés et les anorexiques) et aussi haut que 1500 kg (dans sa forme de combat ou sa forme obèse).

La couleur de son pelage est normalement à dominance rousse et est réticulé ou taché d'un jaune doré, mais il arrive d'en rencontrer qui aient un pelage brun foncé, tirant sur le vert, ou rouge sang après une féroce bataille. Durant la saison des amours, le pelage du mâle devient plus abondant, permettant ainsi de chatouiller sa partenaire et de lui offrir une meilleure performance sexuelle. Certains mâles, à la génétique faible, ne démontrent pas une telle aptitude. Ces derniers compensent typiquement en apprenant à jouer du tam-tam.

La Transformation

Les Weregirafes ont trois formes, qu'elles peuvent adopter à tout moment.

La forme humaine, dans laquelle elles sont en tout point, semblables à des humains de classe moyenne.

La forme Collum Furis, ou "Cou Furieux", leur forme de combat. Dans cet état, elles sont particulièrement rageuses et se lancent tête première sur tout ce qui semble les agresser. Elles acquièrent également dans cette forme une haine incommensurable des bruits métalliques. Il n'est pas rare de voir une Weregirafe se lancer à l'assaut d'un xylophone.

Finalement, la forme Camelopardalis, dans laquelle elles se transforment en girafe à part entière. Dans cette forme, plus aucun moyen de communication orale n'existe, bien que la sexualité par ces moyens ne s'en trouve nullement atteinte.

Habitat

On retrouve la Weregirafe dans plusieurs environnements. Les plus grands nids se trouvent sur les îles Xexoton (un archipel qui n'a pas encore été découvert), en Iran et en Irak (là où les radiations dues à des tests nucléaires menés par les États-Unis et dont la revue n'a aucunement connaissance laissent se développer des anomalies génétiques assez bizarroïdes), et en Éthiopie (où l'espèce semble avoir développé une étonnante aptitude à se prendre pour des arbres, échappant ainsi à la vue des humains et de leurs prédateurs naturels, les Werelions et les Panous).

Les Weregirafes choisissent habituellement des habitats riches en eau, puisque leur transformation les fait dépenser plus de liquide que les créatures moyennes. Elles préfèrent également des habitats pauvres en arbres hauts, puisqu'elles risquent de se frapper en fonçant sur un ennemi.

Alimentation

La Weregirafe est omnivore. Cela ne signifie pas qu'elle mange n'importe quoi dans n'importe quelle forme.

Pendant qu'elle est dans sa forme humaine, la Weregirafe est effectivement omnivore, et se nourrit de n'importe quoi. La consommation de girafes ne semble pas être perçu dans l'espèce comme du cannibalisme, sauf si la girafe en question est de la famille, dans lequel cas la punition est la même que pour l'inceste.

Dans sa forme Collum Furis, elle se nourrit de lions et d'autres prédateurs gossants. Cependant, les Werelions gardent le dessus dans la chaîne alimentaire. Il peut arriver qu'une Weregirafe mange un humain, sauf durant la Saint-Jaja, où c'est interdit. Autrement, un grand barbecue est typiquement organisé pour honorer le sacrifice de la victime et souhaiter une bonne digestion à son prédateur.

Dans sa forme au nom imprononçable, elle se nourrit de végétaux. Cependant, comme la Weregirafe ne distingue pas les couleurs, il n'est pas rare de les voir s'attaquer à des humains particulièrement légumes. L'odeur de la marijuana les attire, mais elles ont tendance à voir la fumée comme un prédateur naturel, et même à en avoir encore plus peur que des Werelions. Ce paradoxe crée de la confusion dans leur esprit quand elles voient un humain qui fume du pot, ce qui conduit typiquement à la dernière réaction que l'humain en question envisagerait, quelle qu'elle soit. Plusieurs théories ont tenté d'expliquer le phénomène, mais à date, l'explication la plus plausible reste une capacité de la Weregirafe à capter les ondes cérébrales des créatures proches grâce à ses antennes, puis voir toute pensée comme un acte destructeur, et donc faire tout le contraire. Cette théorie reste encore à prouver.

La Reproduction

La saison des amours est de longueur variable. Sur les îles Xexoton, c'est la fiesta orgiaque à l'année longue pour cette espèce qui ne connaît aucun prédateur naturel dans les environs. Lorsque la suabondance de population devient un problème, les aînés se mettent invariablement à complotter pour jeter tous les plus jeunes à l'eau avec des bottes en pierre afin de tranquillement reprendre leur orgie le lendemain. Typiquement, les plus jeunes se révoltent avant que le plan ne soit mis à éxécution, et les mâles les plus vieux se font manger. Les femelles d'expérience sont réduites en esclaves sexuelles, alors que les moins "chaudes" sont soit offertes en sacrifice à Jaja, soit fondues dans une soupe qui commémore, le lendemain du massacre, le jour où, métaphoriquement, la mouche l'emporta sur le palmier. En vérité, aucune jeune Weregirafe ne connaît la réelle signification de ce mythe, et aucune n'atteint un âge assez avancé pour émettre des théories qui font du sens.

Dans les autres régions, la saison des amours dure entre deux et trois jours. Ce sont les seuls jours où la femelle est féconde et réceptive, et donc elles se font sauvagement ramasser par tous les mâles qu'elles rencontrent. Celles qui survivent (environ 10%) pourraient espérer avoir une portée de 5 à 7 Weregirafons, si ce n'était que de ce maigre pourcentage à rester en vie, près de la moitié sont rendues infécondes par un utérus défoncé. Il est normal pour une femelle qui a l'utérus ainsi endommagé de se ruer brutalement sur tous les mâles qu'elle rencontre. Ceux-ci, trop exténués par leurs trois jours de débauche, peuvent rarement se défendre, et meurent dans d'atroces souffrances et des humiliations sans nom. Ainsi le ratio mâle/femelle est préservé.

Jaja

La Saint-Jaja, la fête la plus sacrée du calendrier Weregirafien, honore la mémoire de Jaja, la première girafe à s'être fait féconder par un humain. Selon la légende, ce serait la véritable génèse de la race des Weregirafes.

Les shamans argumentent sur ce mythe depuis des siècles. La question la plus débattue est : sachant que les Weregirafes ont trois formes, et qu'un homme et une girafe seraient à l'origine de la race, quelle serait la cause responsable de la forme Furis, puisqu'aucun des deux progéniteurs n'a les gènes lui permettant de créer la forme de guerre ? La théorie la plus courante implique un troisième parti dans la Génèse. Une tribu de Weregirafes, les Marviniens, soupçonnent qu'il s'agissait d'un robot. Ils sont rarement pris au sérieux.

Mythe de l'Apocalypse

Les Weregirafes parlent d'un temps où le ciel se verra taché de rouge et de jaune comme le pelage des girafes. Alors les nuages deviendront poilus et donneront naissance à la girafe qui saura parler sans cordes vocales. En ce temps réapparaîtra l'avatar de Jaja, qui annoncera à sa descendance la raison d'être des bleuets. Alors les Weregirafes auront un choix à faire : manger les bleuets et vivre éternellement sous la domination des framboises, ou laisser les bleuets être et renier tout ce que Jaja leur aura appris. Des théologistes prétendent qu'en ce jour, la race disparaîtra dans la nuit, mais ce passage entre le jour et la nuit semble se contredire et mène donc à diverses interprétations. Une tribu de prophètes, les Frâchiés (dont le nom signifie "Nobles Serviteurs du Peuple et de ses Yeux Brisés, en ancien Éthiopien), parlent d'une ère de discorde, où la lune deviendra réellement un bonhomme sourire et où le soleil se mettra à lui courir après comme un con, disturbant ainsi le flot temporel et réduisant la période de fécondité des femelles à quelques heures au plus. Ce temps sera marqué par la mort de toutes les femelles, puis la disparition complète de l'espèce.

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