lundi 27 avril 2009

Sonnets pour Sarah

I - Le Jeu

Princesse, obligée, pieuse et vaine par ton nom
À l'hésitation prudente et orgueilleuse
Mais aux manières frivoles de passion
Un masque, semble-t-il, à la mine sérieuse

Te prétendre fée quand t'habite la fureur
De blesser d'une gifle, de blesser d'un mot
Serait bien inculte, tant tu as la douceur
D'une licorne qui tue à coups de sabots

Coquine, taquine, que tes doigts me surprennent
Quand, engagés dans un élan que rien de freine,
Ils prennent d'assaut mes côtes, puis se retirent

Sirène, méduse, que tes pièges violents
Trahissent devant tous ton manège insolent
Que par ton combat, tu cherches à me séduire !

II - Le Corps

À une blonde qui se veut farouche
D'un orgueil évident, comme un mépris
Pour le suave attrait des chairs qui se touchent
Préférant au corps les jeux de l'esprit

Comme qui rit des mouvements fluviens
Des hanches cambrées qui suivent les flots
Et des yeux curieux qui, bleus, diluviens
Suivent les sons, se rinçant aux échos

Combien m'attise ta mire gênée
Aux allures d'une Europe peinée
À l'intention chaste d'Artémise

Combien me hâte alors de te connaître
Dans les plus occultes plis de ton être
Comme d'explorer la terre promise

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